Adélaïde, 22 ans, le cœur encore plein d’amour
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Elle est arrivée en silence, légère comme un souffle. Une petite chatte au regard tendre, à la silhouette frêle et au pelage en désordre. Adélaïde, c’est ainsi qu’on l’a appelée. 22 ans de vie derrière elle, mais personne pour la réclamer, ni collier, ni puce. Juste cette douce habitude de venir chercher un peu de chaleur auprès d’une dame âgée au cœur immense.
Cette personne, sur le point d’entrer en maison de repos, ne pouvait se résoudre à la laisser derrière. Alors elle a pensé à nous. Et nous avons répondu présents. Parce qu’on ne laisse pas un petit être comme Adélaïde, si fragile, dans l’oubli ou l’indifférence.
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Emmenée sans tarder chez notre vétérinaire, le verdict fut dur mais prévisible : insuffisance rénale et hépatique, hyperthyroïdie, et un poids plume de 2,3 kilos
. Une santé brinquebalante, mais un caractère d’or. Adélaïde réclame les câlins comme une enfant, ronronne doucement, se laisse soigner avec confiance… Elle est désormais suivie, chouchoutée et nourrie selon ses besoins, dans le confort de notre refuge.
. Une santé brinquebalante, mais un caractère d’or. Adélaïde réclame les câlins comme une enfant, ronronne doucement, se laisse soigner avec confiance… Elle est désormais suivie, chouchoutée et nourrie selon ses besoins, dans le confort de notre refuge..
Mais l’histoire ne s’arrête pas là.
Quelques jours plus tard, un homme nous contacte : il se dit son propriétaire. D’après lui, Adélaïde disparaît régulièrement pendant quinze jours, incapable de cohabiter avec sa fille de 20 ans (celle d’Adélaïde). Mais peut-on laisser une chatte de 22 ans, malade, seule dehors deux semaines ? Elle n’a pas vu de vétérinaire depuis deux décennies…pour lui, elle n’est pas malade…
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Alors non. Adélaïde ne retournera pas dehors. Elle finira sa vie là où elle est enfin soignée et aimée pour de vrai. Parce qu’on ne laisse pas une grand-mère ronronnante affronter le monde sans bouclier.
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Une leçon sur le respect dû aux anciens – poilus comme humainsCombien de chats « âgés » sont laissés pour compte dès les premiers signes de faiblesse ? Combien ne bénéficient d’aucun suivi vétérinaire sous prétexte qu’ils « tiennent encore debout » ou qu’« ils mangent » ?
Un chat qui mange n’est pas un chat en bonne santé. Un chat âgé mérite plus d’attention, pas moins.
Un bilan sanguin annuel, un contrôle rénal ou hépatique, une simple consultation peuvent repérer, soulager et prévenir bien des souffrances. À ceux qui disent « il est vieux », nous répondons : justement. À ceux qui détournent les yeux, nous rappelons : on ne laisse pas dépérir un être sous prétexte qu’il ne parle pas.
On aime un animal jusqu’au dernier souffle. Et s’il n’est pas à nous, alors on l’aide comme s’il l’était…..
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